Des villes de nature écologique sont détruites peu à peu partout dans le monde ; des exemples magnifiques existent, et sont remplacés par des modèles urbains et architecturaux catastrophiques du point de vue de la consommation des ressources et de l'énergie, aussi bien dans la phase de construction que dans celle de l'usage qui suit.
Il faut réformer les modèles d'urbanisme à l'oeuvre (et enseignés), et s'inspirer des exemples historiques qui nous ont été légués ; je vous en donne quelques exemples, et vous propose d'en apporter d'autres.
Il s'agit de promouvoir et mettre en valeur des modèles urbains existants, souvent très mis à mal, voire détruits, mais dont il reste des traces qui permettraient de les reconstituer, ou de servir d'exemples.
Ces modèles, construits dans les siècles qui nous précèdent, étaient par nature écologiques, car construits avec le soucis du site d'implantation et des matériaux existants sur place. Ils étaient économes, peu dispendieux, bâtis avec les ressources locales, parfois maigres. Ils étaient frugaux, quand l'homme était frugal.
Je connais quelques uns de ces modèles (j'en présente plusieurs ici : l'ancien Pékin, Marrakech autrefois, le tissu urbain bas et dense de Montreuil-sous-bois). Toute connaissance supplémentaire sera bienvenue, pour diffuser une culture urbaine écologique et responsable, économe en ressources, frugale, et de nature démocratique et égalitaire. Prochainement je vous montrerai le projet urbain que j'avais dessiné pour l'extension des Batignolles à Paris...
Depuis le 17è ou le 18è siècle, l'industrie et la machine se sont développées, accompagnées de l'exploitation systématique de toutes les ressources fossiles disponibles, sans oublier les ressources minières. Nous sommes entrés dans une grande hystérie collective, une dépense effrénée, un rêve de domination de la nature et des hommes... Nous pensions nous affranchir des limites que nous propose la nature, mais aujourd'hui, les émissions du secteur de la construction de bâtiments, lorsqu'on ajoute celles liées à l'exploitation, représentent environ 38 % du total mondial des émissions de CO2 liées à l'énergie, selon les informations que j'ai trouvées. Elles dérèglent le climat ; la nature nous "répond". Allons-nous continuer ainsi, ou revenir à la raison, la raison mesurée, c'est à dire la raison partagée ? Et abandonner nos prétentions ou nos insignifiances...
Pas de réalisation disponible